En ce jour funeste, je me souviens, je me trouvais comme à l'habitude sur le mur sud effectuant mon tour de garde. Le soleil était levé depuis deux heures et les commerçants s'affairaient déjà au port pour tenter d'arracher le poisson, que les marins ramenaient de leur pêche nocturne, au meilleur prix. Les enfants jouaient dans le sable du cirque maxime et leurs mères discutaient, certainement des derniers ragôts, dans le parc. Bref tout se passait comme n'importe lequel des matins à Sayadihna.
Arrivé à l'angle donnant sur le mur est, j'entendis un guetteur hurler du haut du donjon du fort : "Vaisseaux ! Vaisseaux à huit heure !". Je vis mon capitaine sortir de la caserne à toute vitesse et demander quel pavillon arboraient les navires, mais la sentinelle ne pu lui répondre. "Tripler la garde sur les murs sud et ouest, préparez l'arsenal et faites quémander le Haut Sénéchal de suite" ordonna t-il alors aux gardes qui l'entouraient, depuis longtemps était pressentit qu'un jour ou l'autre Morrowind tenterait de s'accaparer Sayadihna. La nouvelle se répendit comme une trainée de poudre et sans même que le pavillon de la flotte approchante est pu être identifié, l'invasion était déclarée, la panique saisissant les citoyens qui vacaient à leurs occupations quelques instants plus tôt. Le Capitaine gravi les marches du donjon quatre à quatre. Arrivé au sommet, il porta son regard en direction de la flotte, ce qu'il vit conforta ses soupçons. Lorsqu'il se détourna, il aperçu le Haut Sénéchal flanqué de sa garde personnelle, il cria alors dans sa direction : "Longsanglot Monseigneur ! Longsanglot vient prendre la ville !"
Le Haut Sénéchal s'adressa au Sénéchal Ildon mais je ne pu entendre ce qu'il lui dis, l'homme dépécha trois en direction de l'armurie et s'en fut pour sa part en direction du port.
Les vaisseaux ennemis s'approchaient toujours, si rapidemment qu'il atteindrait la ville d'ici un vingtaine de minutes, ce qui bien entendu laissait très peu de temps, trop peu de temps pour préparer un siège. Le Haut Sénéchal gravit les marches menant au mur sud, il laissait transparaître un calme tout à fait extraordinaire en de telle circonstance. Pendant ce temps, les soldats envoyés à l'armurie en ressortir accompagnés d'une trentaine de gardes, tous portaient d'énormes sacs de toile et se dirigaient à leur tour en direction du port. La voix du Haut Sénéchal s'éleva des remparts, il exortait ses troupes pour la bataille, sa voix semblait portée par la brise marine et renvoyée par les tours, on aurait pu croire que même nos assaillants pouvaient l'entendre. Son discours fut clos par la clameur des soldats qui semblaient comme métamorphosés, enivrés par une soif de bataille qui n'était pas coutume chez les Hasheenus.
à suivre...
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